La citation du
jour :
« Le
néo-libéralisme, est l’utopie d’une exploitation sans limites »
Pierre Bourdieu. |
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EDITO (haut de page ^) |
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La régulation du Capitalisme
Vers le Libéréalisme
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On dit couramment que le
capitalisme, comme la démocratie, est le meilleur des régimes
faute d’autres. Il est quand même impensable que depuis que le
Monde est Monde, que depuis l’Antiquité et ses grands
philosophes, Platon, Socrate… et d’autres plus proches de
nous, nous cherchions encore le régime idéal pour la gestion
des Etats. Non pas un régime identique pour tous les Pays car
chacun a ses spécificités propres, mais néanmoins des bases
communes à tous les peuples. Un genre de ‘tronc commun’ de
règles générales, donnant satisfaction à tous les Terriens,
auquel viendraient s’ajouter ensuite, les règles spécifiques
répondant aux besoins particuliers culturels et sociétaux, de
chaque Nation.
Un Capitalisme Auto-régulé.
Nous savons aujourd’hui, que le capitalisme est loin de donner
satisfaction à tout le monde. Basé sur une logique libérale,
trop libérale même, qui pousse à tous les excès et à toutes
les spéculations, il génère autant, sinon plus, de pauvreté et
d’injustices que de richesses ! Alors aller encore plus loin,
en instaurant ‘l’ultra-libéralisme comme le préconisent
certains irresponsables et ignares de l’économie, est
totalement absurde ! |
La liberté totale n’existe nulle part !
Ni dans la Nature, où sous un aspect anarchique toute évolution et
développement sont parfaitement régulés par la dure ‘loi de la
jungle’ ; ni chez tous les êtres vivants où un système de
régulation, ‘l’homéostasie’, assure un équilibre parfait de
fonctionnement entre tous les organes. Alors, pourquoi ne pas nous
inspirer de la gestion de la Nature et de la Vie, pour gérer le
Monde et les Hommes. En passant simplement de la politique à la « biolitique »,
nous verrions aussitôt que le défaut rédhibitoires du
capitalisme c’est ‘l’accumulation’ des richesses, perversion qui
n’existe pas dans la Nature ! Vous ne verrez jamais un lion tuer
sans faim et plus que de besoin, vous ne verrez jamais des animaux
délimiter d’autres terrains que le leur, ou construire des terriers,
pour les louer ou les vendre ! Mais dans notre souci d’annihiler
les effets pervers du capitalisme, veillons à ne pas réduire son
dynamisme. Ce dynamisme généré par la liberté d’entreprendre qui,
tout en favorisant les ambitions personnelles des hommes, enrichit
et les individus et l’humanité !
Mieux que l’Ultra-libéralisme, le « Libéréalisme ».
A la condition d’associer liberté et réalisme dans l’élaboration
d’un nouveau régime, on devrait pouvoir supprimer les aspects
négatifs du capitalisme, sans nuire à son dynamisme. Pour y parvenir
deux conditions draconiennes, pour ne pas dire deux révolutions
socio-économiques, qui vont faire autant rugir qu’applaudir :
a )-Supprimer l’accumulation du
capital, par la suppression de l’héritage accumulateur.
b )-Stimuler l’ambition des Hommes, par la suppression
de l’impôt sur le travail productif.
Folie, utopie, direz-vous ? Oui bien sûr, vu avec nos yeux et notre
philosophie actuelle, mais pour peu que l’on y réfléchisse il ne
fait aucun doute que ces dispositions, choquantes aujourd’hui, sont
déjà inscrites en filigrane dans notre futur proche.
a )- Supprimer l’héritage accumulateur.
Sacrée folie que de
s’attaquer à la sacro sainte institution de l’héritage. Il n’empêche
qu’aujourd’hui cette disposition ancestrale mériterait bien une
réflexion. Car si l’on fait abstraction des sentiments familiaux,
légitimes bien sûr, mais forcément égoïstes, il nous faut admettre
que le principe de l’héritage est une injustice légalisée. Et ce
pour trois raisons essentielles :
- D’abord, il crée des privilèges immérités et non gagnés, pour les
héritiers.
- Ensuite, il donne des patrimoines acquis sur la Société. Il y a
donc abus de droits sociaux.
- De plus, l’accumulation des richesses qu’il provoque, dénature
totalement le capitalisme.
A l’aube d’un troisième millénaire qui, selon A. Malraux sera
‘spirituel’, il serait peut être temps de mettre de l’ordre dans la
gestion de nos biens ‘matériels’.
b )- Stimuler
l’esprit d’entreprise. Pour
inciter les ambitieux et les courageux à entreprendre, le meilleur
moyen est de supprimer l’impôt sur le ‘Travail Productif’. Qu’on
l’admette ou non, ce serait la seule façon de développer le
dynamisme si nécessaire à la croissance d’une Nation. Il faut savoir
que les richesses tangibles et pérennes, ne sont créées que par le
travail productif, seul générateur de ‘Valeur Ajoutée’. Toutes les
entreprises du secteur tertiaire : banques, fonctionnaires,
assurances, services, etc…ne peuvent exister et vivre que par la
V.A. gagnée par les productifs ! Rien de plus logique donc, pour
dynamiser l’économie et baisser les prix, que de supprimer l’impôt
sur la production, (entreprises et salariés). Nous aurions là, une
stimulation des ambitions et de l’esprit d’entreprise, sans
précédent !
Il est évident que dans un souci
d’équilibre budgétaire, la suppression de l’héritage et la
suppression de l’impôt productif, devront être appliquées
simultanément, afin que la sortie des impôts soit en grande partie’
compenser par la rentrée des patrimoines. A nos éminents économistes
de définir la bonne formule. Il ne fait aucun doute que la mise en
place de ces deux dispositions quelque peu révolutionnaires,
placerait la France en tête de l’économie mondiale.
*Ce condensé sur le « Libéréalisme »
a été extrait de l’article XIII du livre « AFIN QUE NUL NE PLEURE »
Auteur : Raymond MONEDI . Editeur : Buchet Chastel Paris
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MATIERES
A REFLEXIONS
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Les
imprévus de la mondialisation
Pour survivre aux Délocalisations
Par les absurdes exigences du
marché, toutes les entreprises aujourd’hui, sont soumises aux
dures lois de la concurrence. Pour vivre, et bien souvent pour
survivre, elles doivent obligatoirement, acheter ou produire,
là où c’est le moins cher, en France ou ailleurs. D’où la
nécessité de délocaliser. Il est trop tard, aujourd’hui, pour
revenir en arrière. Par l’incapacité de nos Dirigeants à
anticiper les répercussions socio-économiques de leurs
décisions, de nombreuses délocalisations sont à présent
inéluctables. Et tous ces transferts d’activité vers des Pays
dont la main d’œuvre est bon marché, vont, dans l’immédiat,
causer de graves dégâts dans le tissu industriel Français. Ce
qu’il faut savoir c’est que dans le cas présent, ce sont
principalement les entreprises de « Sous-Traitance » et leurs
salariés, qui vont être les plus touchées !
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Sous-Traitance et
‘Adaptabilité’. il va
donc falloir que les P.M.I. de sous-traitance qui en ont a
possibilité, aient le courage de s’adapter rapidement, aux
nouvelles donnes industrielles de la mondialisation.
Difficiles pour elles, car s’étant créées que pour ne
travailler qu’à l’ombre de leurs « Donneurs d’Ordres », elles
n’ont pas bien souvent, les moyens et les capacités d’évoluer.
Alors, pour elles, de préférence, deux orientations générales
peuvent être envisagées :
1) S’intégrer dans un ‘Groupe-Réseau’
2) Innover dans des ‘Produits-Propres’
1) – S’Intégrer dans un
Groupe-Réseau.
Sous l’effet de la Mondialisation, le principe de travail en ‘Groupe-Réseau’,
dont les Japonais ont été les précurseurs, va vite se
généraliser dans le domaine industriel. Car pour satisfaire un
marché de plus en plus exigeant et de plus en plus mobile de
nouveaux critères commencent à émerger, notamment l’ultra
‘réactivité’. Et ces nouveaux critères de réactivité,
d’adaptabilité et de flexibilité, ne seront jamais le fait de
grandes entreprises aux structures trop lourdes.
Il ne fait aucun doute que l’efficacité maximum, ne pourra
venir que de la coopération de plusieurs entreprises, de
tailles et de technologies différentes, mais complémentaires,
se regroupant en réseaux. Ces Groupes-Réseaux pourront être
créés ponctuellement, pour la durée d’un projet bien
déterminé ou bien pour un temps indéfini, genre G.I.E. ou
« Pôle de Compétences » comme on commence à le faire
aujourd’hui. Ainsi la ‘Sous-traitance’ aura vécue, nous serons
passés à la ‘Co-traitance’. Ces maillages d’entreprises
devraient être plus ou moins créées par des instances
régionales et animés par des Donneurs d’Ordres, dont l’intérêt
sera de recevoir des ensembles ou des équipements complets, à
des prix très compétitifs.
2) - Innover et Créer ses Propres
Produits.
« Etre un Patron, c’est être ‘son’ Patron ! Au-delà d’une
certaine taille une entreprise doit devenir ‘adulte’ et se
doter des moyens nécessaires pour concevoir, fabriquer et
surtout commercialiser les produits-propres qu’elle aura
inventés. C’est ainsi qu’un ‘Sous-traitant’ innovant, peut à
son tour devenir un ‘Donneurs d’ordres’ et donner du travail à
de petites entreprises de sous-traitance, venant de se créer !
C’est la condition sine qua non, pour régénérer et développer
le tissu industriel d’une région et créer des emplois. Bien
sûr que cette évolution vers une ‘entreprise intégrale’ n’est
pas facile et qu’il y a des risques à prendre, bien sûr qu’il
faut développer ses compétences immatérielles et notamment sa
créativité, bien sûr qu’il faut créer son réseau commercial,
etc…., mais ensuite quelle fierté d’être un Patron ! Un vrai
Patron que les clients respectent, alors qu’une entreprise de
sous-traitance n’est bien souvent qu’une entreprise ‘kleenex’.
C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui avec les
impératifs de compétitivité inhérents à la mondialisation.
Alors, pas trop d’hésitations, choisissez :
-Soit vous restez une entreprise de Sous-Traitance, auquel cas
vous devez vite vous intégrer dans un Groupe-Réseau, ou un
« pôle de Compétences », aidé par le Gouvernement.
-Soit vous innovez et faites le saut, vers l’ entreprise
intégrale, auquel cas vous devez vite apprendre à créer et à
commercialiser vos propres produits. Avec l’aide de l’Etat
également.
Mais
quelque soit votre choix, BON COURAGE, les Gars ! Le combat
va être rude !
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Epargner
ou Consommer ?
Cigales ou Fourmis ?
Là est la question
Il fut des temps pas très
lointains, où pour être riche il fallait commencer par
épargner. Dés l’école on nous apprenait à économiser et
à ne pas gaspiller ! A présent, fariboles que tout ça,
épargnez moins et achetez, achetez même ce dont vous
n’avez pas besoin! C’est une question de Salut Public !
Chaque bon citoyen doit s’appauvrir personnellement pour
enrichir le Pays collectivement. Nos dirigeants en plein
désarroi font flèche de tous bois, aujourd’hui tout est
bon pour relancer la consommation. Qu’importe la façon,
pourvu que clique le tiroir caisse.
C’est ainsi que pour permettre de dépenser plus, l’on
commence à démolir, à l’aide de nouvelles mesures
fiscales, de nombreuses instances qui ont été créées au
départ, pour recueillir les économies des particuliers.
Citons : les fonds de participation des salariés dans
les entreprises, l’actionnariat, les plans d’épargne
salariale, de capital-investissements, etc…. On parle
même de déblocages anticipés des héritages, pour
qu’enfants et petits-enfants puissent dépenser
davantage. Vous verrez qu’un jour on osera même toucher
au PERP, le plan d’épargne retraite populaire, de l’Ecureuil.
Que d’imbroglios prévisibles pour le futur et quel
développement durable dans tout ce fatras de
dispositions contradictoires ?
Aller Français, au diable l’avarice ! Dépensez, dépensez
sans compter, DIEU vous le rendra ! En attendant les
patrons, les actionnaires et les financiers se
remplissent les poches ! Vous allez voir que bientôt on
va encourager les petits salaires à acheter à crédit,
accroissant ainsi le surendettement des ménages. Mais
qu’importe, l’essentiel est de doper la machine
économique. C’est à cette fin, que le Gouvernement
pousse les Français, qui avaient une réputation de
fourmis, à devenir des cigales. Mais que ferons nous
lorsque la crise sera venue ? Car à terme, cette crise
est inévitable! Inciter les Français à manger leur blé
en herbe est tout simplement criminel ! Pauvre France
ton bon sens fout le camp !
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INFOS et REFLEXIONS du "Cercle
P.E.P."
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L’Audience du « Cercle
P.E.P. » Nous sommes heureux de vous informer d’une forte hausse de
notre audience et que notre score actuel approche les : 37 000
Visiteurs. Merci à tous de votre intérêt.
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Vous avez quelques chose à dire
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comme nous vous avez des moments de révolte, d’approbation ou tout
simplement quelque chose à dire, qui s’inscrit dans la philosophie
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lignes maximum et nous l’adresser. Nous le publierons dans notre
prochain Bulletin. |
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Raymond MONEDI Le
Manager du " Cercle P.E.P."
Septembre 2004
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